Léon Gambetta, père fondateur de la IIIème république

Léon Gambetta, père fondateur de la IIIème république

Profil de Léon Gambetta

Profil de Léon Gambetta (cette photo se trouve sur le site HistoireParImage)

Jeunesse et formation


Léon Gambetta est né le 2 avril 1838 à Cahors, dans une famille d’origine génoise. Très jeune, il se distingue par son intelligence et sa mémoire exceptionnelle. Après avoir étudié au séminaire de Montfaucon, il poursuit sa scolarité au lycée de Cahors, où il obtient son baccalauréat ès-lettres à seulement 17 ans. Ce parcours académique prometteur marque le début d’une carrière exceptionnelle.

Une carrière d’avocat et une entrée en politique


Désireux de faire carrière dans le droit malgré les attentes de son père, qui espérait le voir reprendre son commerce, Gambetta se rend à Paris en 1857 pour étudier le droit. Il devient avocat en 1861 et se distingue rapidement par ses talents d’orateur. Il se lie alors avec les républicains et prend une part active à la vie politique. En 1868, il se fait connaître lors du procès de la souscription Baudin, où il prononce un réquisitoire audacieux contre l’Empire.

Un homme de résistance durant la guerre franco-prussienne


En 1870, élu député, Gambetta se fait l’opposant résolu au gouvernement d’Émile Ollivier, qu’il considère comme une trahison du républicanisme. Après la défaite de Sedan et la proclamation de la déchéance de l’Empire le 4 septembre 1870, il devient l’une des figures emblématiques du gouvernement de Défense nationale. Face à l’occupant prussien, il organise la résistance en province et incarne l’espoir de la nation en guerre. Il se rend à Tours en ballon pour rejoindre le gouvernement, créant des armées nouvelles et appelant à prolonger la guerre.

L’après-guerre et le combat politique


Après l’armistice signé en 1871, Gambetta s’oppose au traité de paix avec l’Allemagne et se distingue par son refus de toute concession sur les territoires perdus. Il est élu sur plusieurs listes et prend ses distances avec la politique modérée en formant un parti d’extrême gauche. Tout au long de sa carrière, il se bat pour des réformes progressistes. Il se bat notamment de la séparation des Églises et de l’État, ainsi que la création d’un impôt sur le revenu.

Le monument de Léon Gambetta
Le monument de Léon Gambetta (cette photo se trouve sur le site de la mairie du 20ème arrondissement de Paris)

La présidence du Conseil et la fin de sa carrière


En 1881, après une série de crises politiques, Gambetta devient président du Conseil, avec l’ambition de stabiliser la France sous le régime républicain. Cependant, son gouvernement ne dure que 74 jours, renversé par une proposition de loi sur l’élection des sénateurs. Malgré ce revers, Gambetta reste un acteur incontournable de la politique française. Il se retire en 1882 à Nice.

Une fin tragique


Gambetta se retire dans la région de Nice, mais sa santé se dégrade suite à un accident d’arme à feu. Victime d’une infection intestinale non traitée, il succombe à une appendicite le 31 décembre 1882. Son décès marque la fin de la vie d’un homme qui aura marqué l’histoire de la Troisième République.

Héritage et postérité


Léon Gambetta est aujourd’hui considéré comme l’un des pères fondateurs de la Troisième République. Son action a permis d’établir un régime républicain stable et libéral en France. Des monuments à sa mémoire ont été érigés dans plusieurs villes françaises, et ses obsèques nationales le 6 janvier 1883 ont témoigné de l’importance de son héritage politique.

Le monument de Gambetta à Cahors
Le monument de Gambetta à Cahors (cette photo se trouve sur le site e-monument)

Léon Gambetta

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