Les beautés aveyronnaises

Pierre Soulages : L’homme qui sculptait la lumière avec du noir

Le portrait de Pierre Soulages (cette photo se trouve sur le site de Sitem)
Le portrait de Pierre Soulages (cette photo se trouve sur le site de Sitem)

Pierre Soulages : L’homme qui sculptait la lumière avec du noir

Il y a des artistes que l’on reconnaît en un instant. Une toile, une matière, une empreinte. Pierre Soulages est de ceux-là. Son noir, total, profond, insaisissable, ne se contentait pas d’absorber la lumière. Il la révélait. Il laissait couler sur la surface rugueuse de la peinture comme une rivière sur la pierre, sculptant l’invisible, jouant avec l’ombre et l’éclat. Ce dernier n’a jamais voulu raconter d’histoires, encore moins représenter le monde. Il a choisi une autre voie : celle d’un dialogue silencieux entre la matière et la lumière, entre l’homme et l’absolu.

L’Aveyron, terre de contrastes et de racines

Pierre Soulages naît à Rodez en 1919, dans cette Aveyron âpre et minéral, où les toits d’ardoise se confondent avec le ciel d’orage. Il y a dans cette terre quelque chose de brut, d’éternel, une austérité qui ne cherche pas à plaire. Soulages s’en imprègne. Enfant, il s’émerveille devant les formes primitives des menhirs sculptés qui parsèment la région. Il observe la lumière rasante sur la pierre, la manière dont elle en exalte chaque relief, chaque imperfection.

Très tôt, il sait qu’il sera peintre. Pas pour représenter des paysages ou des figures, mais pour autre chose. Quelque chose d’instinctif, d’organique. À Montpellier, puis à Paris, il suit les Beaux-Arts sans vraiment s’y conformer. Trop de cadres, trop de conventions. Il s’en détourne. Il veut aller ailleurs, plus loin.

Le noir comme unique langage

Après la guerre, il trouve enfin sa voie. À l’époque, l’art abstrait se déploie en mille directions : certains cherchent l’émotion pure, d’autres explorent la couleur. Lui choisit le noir. Mais pas un noir mélancolique ou tragique. Un noir vivant, vibrant, en mouvement. Ce sera son territoire, son langage, son absolu.

Dès les années 1950, ses toiles imposent un style unique : des surfaces noires traversées de stries, de griffures, d’effacements. Soulages ne peint pas, il sculpte la lumière dans l’obscurité. Il gratte, il brosse, il étale la matière pour que la lumière s’y accroche, s’y reflète, s’y brise. Son noir devient un espace où tout se joue.

Le monde de l’art ne s’y trompe pas. Très vite, ses œuvres traversent les frontières. New York, Tokyo, Berlin… Les musées s’arrachent ce français qui réinvente la lumière avec du noir.

L’Outrenoir, l’invention d’un monde

Mais ce n’est qu’en 1979 qu’il atteint l’essence même de son travail : l’Outrenoir. Un concept, une révolution. L’Outrenoir, c’est un noir total, absolu, travaillé uniquement pour sa relation avec la lumière. Plus question de composition ou de formes, seule compte la manière dont la peinture capte l’éclat, dont elle réagit au regard et au mouvement. Soulages peint sur de grandes surfaces où le noir, par ses variations de textures, devient un champ d’expériences infinies.

Dès lors, son œuvre n’a plus d’autre sujet que cette quête obsessionnelle. Chaque toile est un dialogue avec la lumière, une façon d’aller au-delà de la couleur, au-delà du visible. « Le noir est une couleur qui fait surgir une lumière propre », disait-il. Ce noir, il l’aimait comme on aime un territoire, un pays intérieur qu’il arpenterait sans fin.

Musée Soulages (cette photo se trouve sur le site du musée Soulages)
Musée Soulages (cette photo se trouve sur le site de Conques Tourisme)

L’ultime éclat : les vitraux de Conques

C’est en revenant à ses racines qu’il signe l’un de ses chefs-d’œuvre les plus intemporels. En 1986, il est choisi pour créer les vitraux de l’abbatiale de Conques. Un défi immense : faire dialoguer son art radical avec un lieu millénaire, où la lumière et la pierre sont déjà en symbiose. Il conçoit alors des vitraux d’une pureté absolue, où la lumière ne passe pas à travers des couleurs éclatantes mais à travers une matière subtilement travaillée, filtrée, adoucie, transfigurée.

Ce n’est plus seulement la peinture, ce n’est plus seulement l’Outrenoir : c’est un art total, un travail qui transcende l’époque et s’inscrit dans le temps long, celui des cathédrales, des civilisations.

L’immortalité par la lumière

Jusqu’à la fin, Pierre Soulages aura poursuivi la même quête. Travaillant dans son atelier, peignant encore et encore, cherchant toujours cette alchimie entre la matière et l’immatériel. Il s’éteint en 2022, à l’âge de 102 ans, laissant derrière lui une œuvre qui ne cesse de dialoguer avec la lumière, et avec nous.

Dans son musée de Rodez, au cœur de son Aveyron natal, ses toiles noires continuent d’accrocher l’éclat du jour, de renvoyer la lumière qu’on croyait perdue. Comme une dernière leçon. Comme un dernier éclat.

Un de ses peintures à l’huile sur toile (cette photo se trouve sur le site Pierre Soulages)
Un de ses peintures à l’huile sur toile (cette photo se trouve sur le site Pierre Soulages)

Pierre Soulages

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Marie Talabot : L’orpheline qui s’éleva au-dessus des montagnes

Le livre sur Marie Talabot (cette photo se trouve sur le site Decitre)
Le livre sur Marie Talabot (cette photo se trouve sur le site Decitre)

Marie Talabot : L’orpheline qui s’éleva au-dessus des montagnes

Il est des destins qui défient le cours du fleuve, des âmes qui refusent de couler dans le lit qu’on leur a creusé. Marie Talabot est de celles-là. Issue d’une terre rude, l’Aveyron, où les vallées encaissent les vies comme elles encaissent les orages, elle aurait dû rester une ombre parmi tant d’autres. Mais elle avait en elle cette force indomptable, ce mélange de ténacité et d’audace qui forge les grandes histoires.

De l’orphelinat aux ors de la haute société

Marie Anne Savy voit le jour en 1822 à Saint-Geniez-d’Olt, une bourgade qui sent le cuir tanné et la pierre usée par le temps. Son père, tisserand vieillissant, a déjà un lourd passé derrière lui lorsqu’elle naît. Sa mère, plus jeune, disparaît trop tôt, laissant l’enfant seule face à un avenir incertain. L’orphelinat devient son refuge et son carcan, un monde clos dont peu s’échappent. Mais Marie, elle, veut autre chose.

À 15 ans, elle quitte son Aveyron natal et part pour Marseille. Là-bas, elle n’est qu’une domestique parmi tant d’autres, une jeune fille effacée dans les couloirs des maisons bourgeoises. Pourtant, dans cette ville en pleine effervescence industrielle, son destin prend un tournant inattendu. Elle croise Paulin Talabot, ingénieur polytechnicien, banquier, pionnier du chemin de fer, et surtout, un homme influent. De 23 ans son aîné, il voit en elle une femme qui n’a pas froid aux yeux. Elle devient sa compagne, son alliée, avant d’être officiellement son épouse bien des années plus tard, en 1857.

La grandeur et l’ambiguïté

Madame Talabot n’est plus la jeune fille effacée des ruelles marseillaises. Aux côtés de son mari, elle évolue dans un monde de puissance et d’argent. Paris, Marseille, le château du Roucas Blanc… Elle fréquente l’élite, tient salon, et, dit-on, reçoit les esprits brillants de son époque : Haussmann, Eiffel, Gambetta, Delacroix. La légende est belle, mais qu’importe si elle est embellie ? Marie Talabot n’est plus une simple orpheline de Saint-Geniez : elle est une femme qui compte.

Mais là où d’autres se contenteraient de savourer leur ascension, elle, regarde en arrière. Son enfance pauvre, les regards condescendants de ceux qui l’ont vue partir, les humiliations discrètes de son passé… Tout cela ne s’efface pas. Alors, elle donne. Elle finance des œuvres caritatives, soutient des orphelinats, et surtout, elle n’oublie pas son village natal. Saint-Geniez-d’Olt reçoit ses dons : l’hospice, l’orphelinat qui l’a recueillie autrefois. Générosité sincère ou revanche éclatante sur ceux qui doutaient d’elle ? La question reste en suspens.

Certains la voient comme une bienfaitrice au grand cœur. D’autres murmurent qu’elle a utilisé son charme et son intelligence pour s’élever, et que ses largesses ne sont qu’un moyen d’exhiber sa réussite. Peu importe. L’histoire n’est jamais blanche ou noire. Ce qui est sûr, c’est que Marie Talabot a bâti son destin comme on bâtit une cathédrale : pierre après pierre, avec patience et ambition.

Monument Talabot (cette photo se trouve sur le site Tourisme Aveyron)
Monument Talabot (cette photo se trouve sur le site Tourisme Aveyron)

Un dernier éclat, au sommet de son empire

Veuve en 1885, elle continue de régner sur son monde. Mais l’histoire a un sens de l’ironie. En 1889, alors que Paris célèbre l’inauguration de la tour Eiffel, symbole du progrès et de la grandeur, Marie tombe malade. Une pneumonie, dit-on, contractée lors des festivités. Elle s’éteint quelques mois plus tard, à Marseille, dans son château.

Mais elle avait déjà tout prévu. Si la vie lui a imposé l’effacement dans son enfance, sa mort, elle, sera un monument. Son mausolée s’élève sur les hauteurs de Saint-Geniez-d’Olt, dominant le village qui l’a vue naître. Comme un défi lancé au destin. Comme un dernier mot adressé à ceux qui l’avaient sous-estimée.

Marie Talabot n’a pas simplement traversé son époque : elle l’a gravée dans la pierre. Amoureuse ou stratège, philanthrope ou ambitieuse, qu’importe. Ce qui reste, c’est l’histoire d’une femme qui, contre tous les pronostics, a transformé le ruisseau de son enfance en un fleuve puissant.

L'acte de naissance de Marie Talabot (cette photo se trouve sur En quête d'Aïeux)
L’acte de naissance de Marie Talabot (cette photo se trouve sur En quête d’aïeux)

Marie Talabot

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Najac : une enclave médiévale entre histoire et nature

Au XIe siècle, Najac, tirant son nom d’un ancien domaine gallo-romain, voit son essor accompagné par l’édification d’un château fort qui lui offre une protection essentielle.

Au XIIIe siècle, après la croisade contre les Albigeois, une période de réaménagement s’amorce dans le sud de la France, avec l’érection de nombreuses bastides. Najac, positionnée stratégiquement, est réaménagée par le comte de Toulouse Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis. Ce réaménagement transforme Najac en un centre de pouvoir majeur, devenant le siège de la sénéchaussée du Rouergue. Sous cette impulsion, d’importants travaux sont entrepris pour consolider l’autorité royale et favoriser les échanges : le château fort est reconstruit, une nouvelle église spacieuse est érigée, et un quartier moderne voit le jour autour de la place du Barry, destiné à accueillir les marchés locaux.

Où s’évader pour un week-end authentique en Aveyron ?

Najac, classé parmi les plus beaux villages de France et niché dans l’Aveyron, constitue une étape incontournable lors d’un voyage dans la région des Bastides et des Gorges de l’Aveyron. Voici quelques suggestions pour une visite mémorable :

Si vous cherchez une escapade hors du temps, Najac est une destination idéale. Ce village médiéval perché sur un éperon rocheux vous plonge dans un décor digne d’une carte postale. Voici comment profiter au mieux de votre séjour :

Explorer un village figé dans le temps
Promenez-vous dans les ruelles pavées de Najac et laissez-vous charmer par ses maisons à colombages, ses fontaines anciennes et son ambiance paisible.

Visiter la forteresse royale
Dominant la vallée, la forteresse de Najac est un incontournable. Grimpez jusqu’aux remparts pour une vue spectaculaire sur les gorges de l’Aveyron et plongez dans l’histoire des chevaliers du Moyen Âge.

Randonnées et panoramas d’exception
Les amoureux de nature apprécieront les sentiers qui serpentent autour du village. Optez pour une balade le long de l’Aveyron ou aventurez-vous sur les hauteurs pour un point de vue imprenable.

Sensations fortes en pleine nature
Envie d’un peu d’action ? Essayez le canoë-kayak sur l’Aveyron, une descente parfaite pour admirer les paysages sauvages. Les amateurs de VTT et d’escalade trouveront aussi leur bonheur dans les environs.

Saveurs locales et artisanat
Ne partez pas sans avoir goûté aux spécialités locales dans une auberge typique : aligot, roquefort et vins de Marcillac raviront vos papilles. Flânez également sur les marchés pour découvrir l’artisanat local.

Une touche culturelle
Selon la saison, Najac propose des festivals, concerts et expositions qui ajoutent encore à son charme. Consultez le programme avant votre visite pour ne rien manquer !

Najac et son château
Najac et son château (cette photo se trouve sur le site de  Pixabay)

Où se situe Najac en France ?

Najac, un joyau médiéval classé parmi les « Plus Beaux Villages de France », se niche entre Villefranche-de-Rouergue et Cordes-sur-Ciel. Sa silhouette est dominée par la majestueuse forteresse royale. Cette dernière se se dresse fièrement au sommet de l’éperon rocheux. Elle offre ainsi une vue imprenable sur les gorges de l’Aveyron.

La cité médiévale de Najac, avec ses ruelles étroites et ses maisons de pierre chargées d’histoire, invite à une immersion dans le passé. Au cœur de ce décor intemporel se trouve la forteresse, témoin imposant de l’époque médiévale. Une visite de ce monument permet de plonger dans l’histoire mouvementée de la région et offre des panoramas à couper le souffle depuis ses remparts.

Les gorges de l’Aveyron, qui serpentent au pied de Najac, offrent un cadre naturel d’une beauté saisissante. Randonnées, balades en kayak ou moments de contemplation, les activités en plein air ne manquent pas dans ce décor préservé.

Le château de Najac
Le château de Najac (cette photo se trouve sur le site  Flickr)

Quelle rivière passe à Najac ?

Il se situe en bordure de l’Aveyron, au pied de la bastide de Najac et de sa forteresse royale. Vous pourrez profiter pleinement du cours d’eau et du cadre verdoyant environnant. L’accès à la rivière est facilité à proximité de la base de loisirs de l’AAGAC. Ce dernier propose une variété intéressante d’activités telles que le canoë-kayak, le rafting, la randonnée, le VTT et les parcours aventures. C’est l’occasion idéale pour explorer les gorges de l’Aveyron et du Viaur. Cela vous adonne à des loisirs en plein air dans un environnement préservé.

Najac et son château
Le magnifique village de Najac (cette photo se trouve sur le site  Flickr)

Najac 12270

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Conques, des trésors spirituels et d’une église millénaire

Conques, site exceptionnellement préservé du nord de l’Aveyron, est un trésor millénaire et un joyau de l’art roman. Ce bourg monastique médiéval invite à l’émerveillement, offrant une pause artistique et spirituelle.

Riche en architecture, en sculpture, en orfèvrerie médiévale et en art contemporain, Conques se distingue par ses trésors culturels. Classé parmi les Plus Beaux Villages de France et les Grands Sites Occitanie, Conques est niché dans un cadre naturel préservé. Il est renommé pour son architecture romane (abbatiale et tympan du Jugement dernier), son orfèvrerie médiévale (Trésor de sainte Foy) et ses vitraux contemporains de Pierre Soulages.

Avec un rayonnement spirituel et artistique mondial, Conques est une étape majeure sur le Chemin de Compostelle. Son abbatiale et le pont des pèlerins sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, au titre des Chemins de Compostelle en France.

Pourquoi Conques est une ville importante pour les chrétiens ?

Pendant tout le Moyen Âge, Conques fut un important sanctuaire, où les reliques du crâne de sainte Foy étaient vénérées. Elle est célèbre pour son église abbatiale. L’architecture et les sculptures du porche sont remarquables. Il y a son trésor, notamment la statue en or de Sainte Foy. 

Depuis le XXe siècle, Conques est une « étape majeure » sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (Via Podiensis). Citée dans le Codex Calixtinus, pratiquement inconnu jusqu’à son édition en latin en 1882. Le village figure également parmi Les Plus Beaux Villages de France. Le lien supposé avec le pèlerinage de Compostelle a valu à Conques, en 1998, le classement au Patrimoine mondial de l’humanité de son abbatiale et du pont sur le Dourdou. En 2008, le Conseil Régional Midi-Pyrénées a reconnu l’influence de Conques sur le tourisme local en la désignant comme l’un des Grands Sites de Midi-Pyrénées.

Conques dans sa splendeur
Conques dans sa splendeur (cette photo se trouve sur le site de Pixabay)

Quelle relique trouve-t-on à Conques ?

La Majesté de sainte Foy, assise sur un trône et couronnée, siège dans une rotonde évoquant l’abside d’une église ou une sorte de « salle du trône ».

Cette œuvre, datant des IXᵉ et Xᵉ siècles, est d’un intérêt historique et artistique exceptionnel. Elle abrite une relique importante : le sommet du crâne de sainte Foy. En 866, des ossements « furtivement transférés » à Conques provenaient d’une jeune chrétienne d’Agen martyrisée en 303.

Conques
Conques (cette photo se trouve sur le site  Pixabay)

La statue, en tant que reliquaire, est remarquable à bien des égards (ancienneté, fabrication, style, symbolisme). Sa plastique surprend : un corps disproportionné (tête, bras et pieds importants). Il y a un visage expressif et fier (grands yeux en verre bleu foncé, menton relevé). Il se trouve une brillance remarquable grâce à l’or, aux pierres précieuses et aux émaux. Cette singularité a souvent conduit à la qualifier d’idole, mais elle est en réalité une icône. Les pèlerins prient Sainte Foy, lui demandant son intercession.

Quelle endroit de l’église se trouve le tympan de Conques ?

Au portail occidental de l’abbatiale de Conques se trouve une profonde voussure. En plein cintre abritant le célèbre tympan du Jugement dernier, une œuvre majeure de la sculpture romane du début du XIIe siècle.

Cette création, probablement réalisée sous l’abbatiat de Boniface. Un sculpteur, peut-être déjà ayant travaillé à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, aurait réalisé cette œuvre alors que Boniface dirigeait le monastère de 1107 à 1125.

Avec ses dimensions imposantes de 6,70 mètres de large sur 3,60 mètres de hauteur, le tympan accueille pas moins de cent vingt-quatre personnages, tous dans un état de conservation remarquable.

Le tympan de Conques
Le tympan de Conques (cette photo se trouve sur le site de Pixabay)

12320 Conques-en-Rouergue

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Cathédrale Notre-Dame de Rodez cache un Secret Inattendu !

La construction de la cathédrale Notre-Dame de Rodez a débuté en 1277 pour s’achever en 1542. Située dans l’Aveyron, elle fait partie du diocèse de Rodez et de Vabre. Sa construction, qui s’est étalée sur plusieurs siècles, a été marquée par de nombreux événements perturbateurs. En 1348, la peste ravage l’Europe, n’épargnant pas Rodez. Le nombre élevé de victimes ralentit considérablement les travaux, imposant une nouvelle perspective au chantier.

En 1793, suite à la Révolution et aux dommages subis, la cathédrale connaît un renouveau architectural. La Cathédrale Ruthénoise a traversé les siècles, résistant aux événements marquants de l’histoire contemporaine. Aujourd’hui, elle demeure un monument incontournable de Rodez, témoignant de son riche passé et de sa résilience.

Quelle est la hauteur de la cathédrale de Rodez ?

La cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de Rodez, l’une des plus grandes cathédrales gothiques du sud de la France, impressionne par ses dimensions imposantes : 107 mètres de long et 36 mètres de large. Sa nef et son chœur atteignent une hauteur sous voûte de 30 mètres, offrant un espace majestueux pour les visiteurs.

La construction de cette cathédrale s’est étalée sur trois siècles, du XIIIe au XVIe siècle, témoignant des défis et des évolutions architecturales de l’époque. Avec ses 27 chapelles, elle présente une richesse patrimoniale et artistique unique.

Un des trésors de la cathédrale est son orgue, dont le buffet en noyer s’élève à plus de 20 mètres de haut. Cet instrument remarquable compte 3 155 tuyaux, ajoutant à la splendeur sonore et visuelle de l’édifice.

La cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de Rodez reste aujourd’hui un symbole incontournable de la ville, captivant les visiteurs par son histoire, son architecture et son ambiance spirituelle.

La Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Rodez
La cathédrale Notre-Dame de Rodez (cette photo se trouve sur le site Flickr)

Qui a construit la cathédrale de Rodez ?

La construction de la cathédrale Notre-Dame de Rodez a bénéficié du talent de plusieurs architectes et maîtres d’œuvre, parmi lesquels Antoine Salvanh et Guillaume Philandrier. Ces deux figures emblématiques ont joué un rôle crucial dans l’édification de ce monument gothique.

Antoine Salvanh a apporté une contribution significative à la structure et à la conception de la cathédrale, laissant une empreinte durable sur son architecture. Guillaume Philandrier, quant à lui, est également reconnu pour son implication dans la construction et l’évolution de cet édifice majestueux.

Grâce à leur expertise et à leur vision, la cathédrale de Rodez est devenue un chef-d’œuvre architectural et un symbole du patrimoine historique de la région.

L'intérieur de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Rodez
L’intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Rodez (cette photo se trouve sur le site Flickr)

Pourquoi la cathédrale s’appelle Notre-Dame ?

Lorsqu’une église porte le nom de Notre-Dame, le terme « Dame » fait référence à Marie, la mère de Jésus-Christ. Les chrétiens catholiques et orthodoxes accordent une place particulière à Marie, et de nombreux lieux de culte lui sont dédiés. On trouve ainsi des cathédrales Notre-Dame non seulement à Paris mais aussi à Strasbourg, une basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille, et une église Notre-Dame de Kazan à Moscou, parmi tant d’autres.

Ces édifices témoignent de la vénération profonde et universelle pour Marie. Cela inspire des chefs-d’œuvre architecturaux et spirituels à travers le monde chrétien.

La cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Rodez dans la nuit
La cathédrale Notre-Dame de Rodez dans la nuit (cette photo se trouve sur le site Flickr)

Rue Frayssinous, 12000 Rodez

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Viaduc de Millau : Le Géant d’Acier qui Domine l’Aveyron !

Le Viaduc de Millau, conçu par l’ingénieur Michel Virlogeux et dessiné par l’architecte Lord Norman Foster, est un chef-d’œuvre architectural du XXIème siècle. Il constitue le défi technique le plus impressionnant de l’autoroute A75.

Culminant à 343 mètres, soit plus haut que la Tour Eiffel, et s’étendant sur 2 460 mètres, le viaduc surplombe la vallée du Tarn. Son tablier métallique, dessiné avec élégance, forme une légère courbe et repose sur des haubans, lui donnant l’apparence d’un voilier. L’ensemble repose sur sept piles élancées, s’intégrant harmonieusement dans le paysage naturel.

Quel est l’âge du Viaduc de Millau ?

La première pierre du Viaduc de Millau a été posée le 14 décembre 2001. Les travaux ont achevé en un temps record de trois ans. Le viaduc a été ouvert à la circulation le 16 décembre 2004, plusieurs semaines avant la date prévue.

Le viaduc de Millau
Le Viaduc de Millau (cette photo se trouve sur le site de Unsplash)

Quel est le prix pour traverser le Viaduc de Millau ?

Pour les automobilistes conduisant un véhicule léger de classe 1, la traversée du viaduc coûte désormais 10,90 euros hors période estivale (du 16 septembre au 14 juin), contre 10,10 euros en 2023. En période estivale (du 15 juin au 15 septembre), le tarif est de 13,30 euros, contre 12,50 euros l’été précédent. Pour les véhicules intermédiaires de classe 2, les tarifs sont de 20 euros durant l’été et de 16,30 euros le reste de l’année.Les motards doivent payer 6,50 euros pour traverser le viaduc, sans surcoût en période estivale, contre 6 euros en 2023.

Le Viaduc de Millau dans sa longueur
Le Viaduc de Millau dans sa longueur (cette photo se trouve sur le site de Unsplash)

Pourquoi le viaduc de Millau est célèbre ?

Le Viaduc de Millau, surnommé « l’ouvrage de tous les records », affiche des chiffres impressionnants. Sa longueur totale est de 2 460 mètres, avec deux travées de rive de 204 mètres et six travées courantes de 342 mètres, soit assez pour y allonger la Tour Eiffel. Jusqu’à 600 ouvriers ont travaillé sur ce chantier colossal. Le tablier, large de 32 mètres, équivaut à 17 personnes bras tendus et pèse 36 000 tonnes, soit le poids de 5 100 éléphants d’Afrique. La hauteur maximale atteint 343 mètres, dépassant la Tour Eiffel de 13 mètres.

C’est impressionnant ? Continuez à lire !

Les pylônes mesurent 87 mètres de haut, l’équivalent d’un immeuble de 29 étages, et le volume de béton utilisé est de 206 000 tonnes, soit cinq fois le poids à charge du porte-avions Charles de Gaulle. Le viaduc repose sur sept piles, la plus haute (P2) mesurant 245 mètres. 154 haubans maintiennent le viaduc, leur tension variant entre 900 et 1 200 tonnes. Le coût de construction s’élève à 400 millions d’euros, incluant le viaduc et la barrière de péage.

Une vue aérienne sur le Viaduc de Millau
Une vue aérienne sur le Viaduc de Millau (cette photo se trouve sur le site de Unsplash)

Viaduc de Millau, 12400 Millau

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